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Albert Marcoeur " Travaux Pratiques " (Label Frères, M10-2008) Trois à quatre ans d'attente,
c'est le délai moyen auquel Albert Marcoeur nous a habitué
depuis près de vingt ans déjà. Et trente quatre ans
après le premier album, " Travaux Pratiques " sort cette
année avec le numéro 10. Peu d'albums pour une carrière
atypique d'un artiste presque inconnu du grand public mais respecté
dans le milieu artistique (sauf, et ce n'est pas anodin de le préciser,
la Sacem, au sujet duquel Albert Marcoeur projette sérieusement
de publier un recueil sarcastique relatant ses relations avec cette administration).
Il demeure encore cette fameuse marque de fabrique : Une production minutieuse
quasi maniaque ou chaque note est posée scientifiquement. Heureusement,
la naïveté mesurée des paroles des neuf chansons qui
composent ici ce nouvel album viennent comme d'habitude contrecarrer la
complexité des arrangements. N'oublions pas que l'on surnommait
il y a fort longtemps Marcoeur, le Zappa français. " L'apostrophe
", le précédent album, était déprimant
à coté de celui ci, où le ton est plus enjoué
et plus traditionnel. C'est conforme à que ce dont on peut attendre
de Marcoeur et ses frères. Comme un retour aux sources en quelque
sorte. Les instruments acoustiques reviennent à l'honneur avec
carrément la participation d'un véritable quatuor à
cordes (le quatuor Bela). Influence classique donc mais aussi impulsion
rock dont Marcoeur est issu, bien qu'il s'agisse d'un rock plutôt
avant-gardiste, en tout cas sans étiquette. Les trois frères
Marcoeur, Albert, Gérard et Claude, s'occupent des percussions
derrière l'ensemble de cordes mis au premier plan. C'est d'ailleurs
cette configuration que l'on pourra retrouver sur scène au café
de la Danse à Paris. L'équipe d'Albert Marcoeur nous présentera
des " Travaux Pratiques " totalement enthousiasmants du 15 au
19 Octobre prochains dans des conditions différentes que celle
de l'écoute d'un CD. La qualité de ce dernier ne peut que
nous donner l'envie de le vivre en live. Ne ratez pas Marcoeur sur scène.
Il en vaut la peine ! (P.R) |