Voilà une heureuse découverte bien tardive puisque puisque ce premier album date de 2003. Jamais ce groupe dont la musique s'inscrit on ne peut mieux dans les musiques progressives n'avait jusqu'à maintenant entendu parler de ce microcosme de fous de prog, tout le réseau classique (Musea, Cosmos Music, Spirit of 66, Progressia.net….) Et pourtant, depuis un fameux soir de Décembre 2004, La Zombie Et Ses BiZons est entré de plein pied vers la reconnaissance officielle. Ils ont eu en effet la chance (car tout cela a été programmé par le plus grand des hasards) de jouer dans le lieu parisien de référence en matière de musiques progressives : Le Triton. Même en faisant la première partie de Laurent de Wilde, ils ont fait sensation. Ils nous ont (oui, j'y étais !!) distillé un jazz fusion instrumental d'une beauté rare où guitares, flûtes et vibraphone viennent dialoguer à grand renfort d'une section rythmique impeccablement carrée. C'est à dire un mélange de Canterbury, de musique planante, orientale, de Zeulh, et de progressif à la sauce King Crimson (période 73-74) rappelant tour à tour Gong (période " Gazeuse ", " Shamal "), Magma (pour le coté parfois incantatoire) ou Anglagard (dans les moments les plus sombres). De telles références ne laissaient planer aucun doute sur la qualité du Cd intitulé " Herbe de BiZon ", enregistré plus d'un an auparavant et vendu pendant la soirée. Après avoir pris ma claque pendant le concert, il semblait logique d'investir sur l'objet numérique. J'en retire encore aujourd'hui une joie à chaque écoute. Aujourd'hui, ce disque est disponible auprès de vos VPCistes progressistes préférés. Franchement, quand on a en France, un groupe aussi talentueux et pratiquant une musique aussi riche et fusionnelle, il ne faut pas se priver de s'en féliciter et de dire tout le bien qu'on pense de lui. Oui, je sais. Tout cela manque carrément d'objectivité. Mais j'espère que c'est bien de çà que vous attendez d'une chronique, non ?

(P.R)