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Pierre Moerlen's Gong "Pentanine" (Musea, FGBG 4606.AR) Depuis l'annonce de la mort de
Pierre Moerlen survenue en Mai dernier, on savait que cet immense percussionniste
travaillait à un nouveau projet, avec son frère, notamment,
Benoit Moerlen. Malheureusement, ce n'est pas encore de cela dont il s'agit
ici avec " Pentanine ". L'usage du patronyme Pierre Moerlen's
Gong ne fut jamais repris depuis le " Full Circle -Live 1988 ",
un disque largement recommandable. C'est à l'occasion de cette
nouveauté sortie chez Musea, que l'on retrouve Moerlen avec un
groupe totalement remanié, puisqu'il a dût faire appel à
des musiciens russes pour jouer sa musique si personnelle dans le cadre
d'un concert joué en 2001. Mais c'est durant le mois de Juin 2002
que les musiciens vont se retrouver à Saint Petersbourg pour enregistrer
en studio. Le résultat est assez honnête sans pour autant
créer la sensation. Même si le talent des musiciens est bien
présent, il manque la magie. Les compositions de Pierre Moerlen,
toutes pleines de richesses mélodiques et harmoniques auraient
gagnées en profondeur si elles avaient été jouées
par des musiciens qui auraient plus montrés leurs tripes. En tout
cas, on trouve toujours le style bien connu du Pierre Moerlen's Gong,
c'est à dire un jazz rock très groovy et progressif (on
y trouve aussi de ci de là des moments rappelant Mike Oldfield
pour qui Moerlen a joué dans les années 70) . En revanche,
les climats atmosphériques ajoutés à la fin de la
plupart des 13 titres sont signé par le claviériste Meehail
Ogorodov, sont dispensables et n'apportent pas grand chose aux morceaux.
Enfin, il y a ce fameux jeu rythmique millimétré et le travail
mélodique sur les xylophones et les vibraphones de Moerlen qui
sauvent ce témoignage tardif (trois ans d'attente) mais qui mérite
d'exister. Ce sera de tout façon un bel hommage rendu à
Pierre Moerlen.
(P.R) |