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Gentle Giant

 

La reconnaissance de GENTLE GIANT en tant que groupe de référence du rock progressif est finalement assez recente. Il faudra attendre l'emergence de jeunes groupes tels que ECHOLYN ou SPOCK'S BEARD aux débuts des années 90 pour se rendre compte de son apport sur le renouveau du rock progressif d'aujourd'hui. Musicalement bien plus complexe que les GENESIS ou YES, l'oeuvre de GENTLE GIANT garde malgrès tout une certaine accessibilité grâce à un sens de la mélodie et, surtout, de l'arrangement tout à fait hors du commun.

Constitué de multi instrumentistes orfèvres - les frères SHULMAN (Phil, Ray et Derek) aux chants, basses, guitares, percussions, cordes, cuivres, bois etc, Kerry MINNEAR aux claviers mais aussi au violoncelle, Martin SMITH à la batterie et Gary GREEN à la guitare, percussions, flute et j'en passe - GENTLE GIANT produira un total de onze albums studios et un album live officiel entre 1970 et 1980.

On peut découper cette carriere discographique en quatre parties:

 

Les débuts (1970-1972)

 

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GENTLE GIANT démarre très fort avec un premier album éponyme. Tout y passe: Blues, Jazz, folk, musique symphonique et déjà ce sens de l'arrangement incomparable. Le suivant Acquiring The Taste (1971) est plus expérimental et plus riche (arrivée des synthétiseurs). Plus accessible encore, Three Friends (1972) est idéal pour le novice. Enfin, GENTLE GIANT qui vient de recruter le batteur John WEATHERS conclut cette période avec le chef d'oeuvre Octopus (1972) au son nettement plus clair et aux influences médievales plus marquées. Avec cet album le style GENTLE GIANT est bel et bien défini: Harmonies vocales ahurissantes, complexité rythmique et mélodique sans pour autant sombrer dans l'intellectualisme et tout cela pour une durée moyenne pour les morceaux d'environ cinq minutes (pas d'opus de 20 minutes chez GENTLE GIANT ! Un comble pour un groupe progressif).

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L'age d'or (1973-1975)

 

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Cette période est d'abord marquée par le départ de Phil SHULMAN qui tenait une part non négligeable dans les paroles des chansons. GENTLE GIANT gardera par la suite jusqu'au bout les mêmes musiciens. En 1973, ils sortent donc In The Glass House. Ce dernier, à la fois plus rock et plus expérimental est encore mieux produit qu' Octopus et a également fait récemment l'objet d'une réédition en format Cd que je vous recommande vivement. Les influences médiévales et celtiques se marient une fois de plus à merveille avec cette fusion musicale unique. L'album suivant The Power And The Glory (1974) (sur lequel figure le morceau Valedictory  qui a donné son nom à ce site) abandonne ces dernieres au profit d'un discours plus musclé. C'est à ce moment là que GENTLE GIANT commence à prendre conscience d'un succès grandissant aux Etats Unis. Le ton plus accessible de Free Hand (1975) n'est pas dû au hasard mais n'enlève, une fois de plus, rien à la qualité et à la richesse musicale. C'est le retour des accointances avec la musique médievale mélées à une rythmique toujours aussi folle saupoudrée de quelques touches funk bienvenues. GENTLE GIANT est au sommet de son art.

 

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Le début de la fin (1976-1978)

 

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Interview (1976) est à nouveau une surprise par son abandon (définitif cette fois ci) des influences médievales. Même si la structure reste assez complexe GENTLE GIANT commence ici à donner des signes de faiblesses. Le discours est volontairement plus basiquement rock. Par contre, le live Playing The Fool (1977) donne une image fidèle du groupe en concert. Il est à noter que les prestations scéniques des anglais ont toujours été des moments uniques où l'on pouvait voir tout le talent de chacun des musiciens  oeuvrer sur des instruments acoustiques ou electriques divers et variés. Le medley d'Octopus en est un parfait exemple. Malheureusement, l'inspiration est nettement moins grande avec l'album qui suit: The Missing Piece (1977). Il est de plus en plus clair que GENTLE GIANT doit se trouver un second souffle.

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La fin des haricots (1978-1980)

 

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En 1978, GENTLE GIANT se lance corps et âme dans la recherche du succès commercial à outrance. Ils visent alors définitivement le marché américain en allant jusqu'à s'expatrier aux Etats Unis. Le résultat est consternant (en tout cas par rapport à ce que l'on pouvait en attendre d'eux): Giant For A Day (1978) n'est pas à la hauteur et le succès ne vient pas. Mieux reussi, sans pour autant prétendre à être un album progressif, Civilian (1980) sera le dernier chant du cygne de GENTLE GIANT.

 

Pour finir, notons que ces dernieres années ont fait l'objet de nombreuses compilations et de live. Je conseillerai pour ma part Totally Out Of The Woods et Out Of The Fire qui sont des bandes live venant de la BBC ainsi que Under Construction qui est une analyse quasi chirurgicale de l'oeuvre (pour fan confirmé uniquement !)

(P.R)

 

 

Quelques liens sur le sujet: 

http://www.blazemonger.com/GG