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Deus Ex Machina
Ces musiciens là sont les dignes héritiers des groupes italiens progressif parmis les plus techniques, je veux parler de BANCO et surtout d'AREA. S'ils ne font malheureusement pas partis des groupes les plus souvent cités dans le microcosme du rock progressif actuel, c'est sans nul doute à cause de la complexité de leur musique, le plus souvent hachée par une rythmique exceptionnelle (Claudio TROTTA - batterie et Alessandro PORRECA - basse) et dotée d'un duo de solistes (Maurino COLLINA - guitare , Luigi RICCIARDELLO et Fabrizio PUGLISI - claviers le plus souvent analogiques !!) à la technique étoustouflante. S'ajoutent, pour enfoncer définivement le clou, un violoniste (Alessandro BONETTI) et une voix extraordinaire (Alberto PIRAS) digne d'un Demetrio STRATOS.
D'un point de vue discographique, tout commence avec Gladium Caeli (1991), un concept album dont la musique servit de support à une sorte d'opéra rock composé trois ans plus tôt (assez ambitueux comme débuts, non ?). Le résultat, trés proche d'un hard rock plus ou moins sophistiqué, n'est pas à la hauteur de ce qui va se passer plus tard. Ce disque n'est pas encore tout à fait symbolique du style de DEUS EX MACHINA (le chant en latin est déjà présent toutefois).
C'est seulement un an plus tard que DEUS EX MACHINA qui recrute le batteur Claudio TROTTA, sort un nouvel album intitulé simplement Deus Ex Machina, qui pose enfin les bases de son style si original (voir description en introduction !). C'est sans aucun doute l'album le plus accessible de toute leur discographie. Il est naturellement idéal pour le novice.
A partir de De Republica (1995), DEUS EX MACHINA propose son oeuvre la plus accomplie et en même temps la plus complexe. Difficile d'ailleurs de l'écouter d'une seule traite tellement la musique y est dense. D'inspiration plus classique contemporaine, nos italiens fleurtent avec bonheur avec l'avant garde. C'est à cette période que la reconnaissance de DEUS EX MACHINA dans le circuit des meilleurs groupes de rock progressif se révèle à l'occasion de sa participation au festival américain ProgFest de 1995.
Le recrutement du virtuose Fabrizio PUGLISI pour l'album Equilibrismo Da Insofferenza (1998) sera l'occasion d'entendre des duels guitares-claviers littéralement renversants au service d'une musique plus instrumentale et plus jazzy qu'à l'accoutumée et renforcée pour l'occasion d'une section de cuivres. La suite des événements se feront un peu trop attendre. Mais DEUS EX MACHINA continue ses activités scéniques. Ils repassent encore aux Etats Unis dans le cadre du NearFest de 2001. Ils ont dû depuis créer des liens dans le milieu progressif américain (très actif ces temps si) car leur tout dernier album Cinque (2002) vient enfin de sortir chez le label Cunéiform (plutôt spécialiste de l'Avant Prog).
Cet album est une pure merveille totalement fidèle au style d'un DEUS EX MACHINA au sommet de son art. (P.R)
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