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Porcupine Tree

 

PORCUPINE TREE est il vraiment un groupe ou un véhicule, l'objet de tous les désirs d'un seul homme, Steven WILSON ? C'est en tout cas ce que laisse à penser le début de son histoire puisque, après des séances d'enregistrements s'étalant de 1988 à 1991, paraît enfin On the Sunday of Life..., produit et écrit, seul, par Steven WILSON. S'il fait appel à quelques musiciens pour l'enregistrement de certains titres, WILSON multiplie les casquettes et manie tous les instruments. A l'instar des ex-Spacemen 3 qui constituent à la même époque Spiritulized, PORCUPINE TREE cristallise ce que l'on a appelé le renouveau psychédélique. Terriblement long et animé d'un parti pris ouvertement planant, l'ombre de Syd BARRETT flotte sur tout le disque (Jupiter Island), ce qui a fait dire assez vite du groupe, et peut-être pas à tort, qu'il était le nouveau PINK FLOYD. Car si l'on voit en WILSON un Syd BARRETT, il ne quittera jamais le poste de commande, préférant alors se muer en un clone contre nature de David GILMOUR et Roger WATERS réuni.

 

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En 1993, le second, Up the Downstair fait son apparition, et avec lui, les premières manifestations, mais toujours très timides, de Colin EDWIN à la basse et Richard BARBIERI (ex-JAPAN) aux claviers. PORCUPINE TREE demeure la chose de Steven WILSON. Toutefois, il se rendra vite compte qu'il ne pourra pas indéfiniment se cantonner à tenir les rennes, surtout s'il aspire à s'exporter et à se produire sur scène. Up the Downstair est dans la stricte continuité de On the Sunday of Life..., avec néanmoins plus de réussite et d'immédiateté dans les compositions (on notera au passage un sample de POPOL VUH).

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L'année précédente, il publia un mini album d'une demi heure, Voyage 34 qui, à coup de sample de VAN DER GRAAF GENERATOR (la flûte de Pictures/Lighthouse) ou de PINK FLOYD (la guitare d'Another Brick in the Wall) tente de la plus mauvaise manière qui soit de s'introduire dans la légende progressive, en pillant sans originalité les anciens. Il remettra pourtant ça fin 1993 avec sa suite remix, le tout débouchant sur un album réunissant l'ensemble des versions sous le titre générique Voyage 34 - The Complete Trip, fin 2000.

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Mis à part cette paranthèse et les activités parallèles de Steven Wilson au sein de sa formation électronique, NO MAN, PORCUPINE TREE revient en février 1995 avec son Wish You Were Here, avec ses deux longues suites en ouverture et en clôture qui donnent le nom à l'album, The Sky Moves Sideways. Sont donc enfin officiellement intégrés Colin EDWIN et Richard BARBIERI, maintenant rejoints par Chris MAITLAND aux fûts. On a du mal à reconnaître le PORCUPINE TREE des débuts puisque mis à part les titres composés seuls par Steven Wilson, on se dirige à présent vers un réel travail de groupe, un effort collectif, où le son des instruments peut enfin s'épanouir. Il ne s'agit que d'une étape dans cette évolution puisqu'en 1996, Signify ne laisse plus aucune place aux exercices en solitaire. Désormais, PORCUPINE TREE est un vrai groupe, loin aussi des délires psychédéliques des débuts. Surproduit, très formel et bien arrangé, les compositions, si elles portent en elles les stigmates d'une descendance progressive, sont pourtant du taillé sur mesure pour la radio - à se demander d'ailleurs comment un titre comme Sleep with No Dreaming n'a jamais cartonné. Du stade de groupe de seconde zone, PORCUPINE TREE s'est rapidement élevé en concurrent direct de MARILLION dont il conserve, tout comme lui, l'héritage tout en tâchant peu à peu de s'en émanciper. Avant de tourner la page, Coma Divine en témoignage en concert de haute tenue et en résumé parfait des années qui précédent, paraît en octobre 1997.

 

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Il faudra attendre 1999 pour un retour aux activités du groupe. Stupid Dream fait volte face et s'engage plus avant dans cette course au succès et à la reconnaissance internationale. Mais le mal est fait ; même s'il essaye de s'en extraire, la famille progressive semble avoir adopté PORCUPINE TREE et n'est pas prête de le lâcher, quoi qu'il fasse. Un scénario qui fait encore et toujours les cauchemards de Steve HOGARTH et ses amis. En mai 2000
paraît Lightbulb Sun qui, s'il garde cette âpre volonté à rester accessible, renoue avec les canons du progressif par des structures un peu plus complexes que la normale, faites de changements d'atmosphères ou de rythme ("Hatesong", "Russia on Ice").

 

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Depuis, une édition spéciale et limitée du dernier album studio et une compilation d'inédits, "Recordings", PORCUPINE TREE n'a plus donné de signe de vie. Cela ne saurait trop tarder.

(D.S)

 

Quelques liens sur le sujet: 

http://porcupinetree.free.fr/

http://www.porcupinetree.com